Pierre Jacques Cazes (1676-1754)
Ölporträt von Cazes, gemalt von seinem Freund Jacques-André-Joseph-Camelot Aved
Bildquelle : G.Wildenstein : Le peintre Aved, Bd. 2. Paris 1920
D’Argens hatte um 1728 im Pariser Atelier des Malers seine ersten künstlerischen Versuche unternommen, worüber er kurz in seinen Memoiren (1735) und den Réflexions critiques sur les différentes écoles de peinture (1752) und ausführlicher im 13. Band der Histoire de l’esprit humain (Berlin: Haude et Spener, 1768, S. 147-149) berichtet. Der heute zumeist nur noch als Lehrer Chardins in Erinnerung gebliebene Cazes war zu Lebzeiten nicht nur als Maler sondern auch als Buchillustrator gesucht und bekannt. Friedrich II erwarb, zumeist vermutlich durch Vermittlung d'Argens', mehrere heute noch in Charlottenburg und Sanssouci hängende Gemälde von Cazes: "Das Urteil des Paris" (Schloß Charlottenburg), "Entführung der Europa" (Sanssouci), "Bacchus und Ariadne" (Sanssouci) und "Die Toilette der Venus" (Sanssouci).
"J’ai beaucoup connu Caze dans ma jeunesse: il avoit cru apercevoir en moi quelque génie pour la peinture, et il voulut bien que je devinsse son élève. J’étois encore Capitaine d’Infanterie: mais les hivers que je passois en semestre, je les employois à Paris à profiter, autant qu’il mètoit possible, des leçons de ce grand homme, dont je ne pouvpois assez admirer les talens et la modestie. Lorsqu j’eus quitté la France, | je conservai toujours le même attachement pour cet artiste si estimable: je savois qu’il n’étoit pas à son aise; et je trouvai le moyen de lui faire acheter, par le Roi, plusieurs tableaux, dont ce Prince fut très content. Je me rappelai, (un jour qu’il étoit question de ses ouvrages) ce tableau du jugement de Paris, duquel j’avois copié quelques figures, et quoique je l’eusse perdu de vue depuis plus de vingt-cinq ans, je crus qu’il pourroit se faire que Caze ne s’en fût point encore défait : J’en parlai à Sa Majesté, qui ordonna qu’on écrivît à un agent qu’elle avoit pour lors à Paris pour acheter ce tableau. Je ne nommerai point ici cet agent pour son honneur : il alla chez Caze, et lui demanda s’il n’avoit point encore un tableau qui représentoit le jugement de Paris. Je l’ai, répondit Caze, avec beaucoup d’ingénuité: mais je ne l’ai pas entièrememnt achevé; je le trouve trop nud, et depuis quelques années j’ai cessé de peindre des figures découvertes. Puisque vous n’êtes pas dans le dessein d’achever cet ouvrage, lui dit l’agent, si vous voulez vous en défaire à bon marché, je l’acheterai. Caze, ignorant la vérité de ce qui se passoit, donna son tableau pour douze Louis. L’infidèle | agent le fit achever par un peintre médiocre, qui ,êla bien des duretés aux beautés moelleuses de Caze, qui brillent encore dans les principales figures de cet ouvrage, dont le Roi de Prusse paya quatre mille livres. Etant allé à Paris, deux ans après l’achat de ce tableau, je courus voir mon respectable ami Caze. Dèsque je suis arrivé, je lui parlai de son tableau, et des quatre mille francs qu’il devoit avoir reçus. Cet homme ingénue me raconta naturellement ce qui s’étoit passé. Il n’étoit point affligé d’avoir perdu quatre mille francs, mais de ce que le Roi de Prusse avoit été trompé. Monsieur, me disoit-il, je rendrois encore les douze Louis qu’on m’a donnés, si je pouvois achever ce tableau. Indigné d’un pareil procédé je me fis donner une relation de toute cette aventure, signée par Caze, dans le dessein de la montrer au Roi : mais lorsque je fus retourné à Berlin, des raisons m’obligèrent à laisser tomber cette affaire."
In einem Brief an Bachaumont (um 1749) zeigte d’Argens sich weniger pietätvoll gegenüber dem "bonhomme Cazes", der ungeduldig geworden war, weil der Marquis mit dem ihm für drei seiner Bilder (Vénus à la toilette, Jésus appelant ses enfants, Madeleine chez les Pharisiens) geschuldeten Geld im Verzug war (vgl. Elsie Johnston: Le Marquis d'Argens, Nachdruck der Ausgabe Paris 1928, Genève: Slatkine, 1971, S. 196-199 und Revue universelle des arts 3 (1856), S. 94-96). |