3. Brief des Marquis d’Argens an den Abbé de Prades, Potsdam, 24. Juni 1752
Erstdruck in Augustin Gazier: Mélanges de littérature et d'histoire, Paris: Colin, 1904. S. 200. Wiederabdruck in Voltaire: Correspondence, hrsg. Von Theodore Besterman, Brief N° D 4950.
[18 juillet 1752]
J'ai montré, Monsieur, votre lettre au roi, et je l'ai accompagnée de tout le bien que mes amis de Paris m'ont écrit de vous . Sa Majesté m'a ordonné de vous dire qu'elle serait charmée de vous voir. Venez donc tout de suite à Potsdam descendre chez moi. Nous avons pourvu, M. de Voltaire et moi, à vous trouver un logement qui ne vous coûtera rien; vous n'aurez pas besoin même de manger à l'auberge, et peu de jours après votre arrivée vous aurez votre pension. Il est même question d'un poste auprès du roi, utile et gracieux. Lorsque vous serez ici, je vous dirai tout cela. En attendant, soyez persuadé que votre dernière lettre vous a gagné toute mon estime, et que vous verrez en arrivant ici que j'ai travaillé à vous donner des marques de cette même estime. M. de Voltaire vous écrit par ce courrier, et si, en attendant que vos affaires soient arrangées en France, vous avez besoin d'argent pour votre voyage, il vous envoie une lettre pour en prendre . Je vous prie de faire mes compliments à M. Yvon . Vous verrez, puisque vous le voulez, quand vous serez ici, de quoi il est question, et je ne doute pas que nous ne réussissions. Partez, je vous prie, ma lettre reçue, par le chariot de poste, et donnez-moi des nouvelles de votre départ. |